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Libérer l’énergie entrepreneuriale: un guide pratique

»  News   »  Publié le 16-08-2019  »  lu [ 578 fois ]

Libérer l’énergie entrepreneuriale: un guide pratique

En partenariat avec la Banque mondiale, L’Économiste Maghrébin, a organisé le mois dernier une table ronde sur l’économie 4.0 en Tunisie. Un riche débat enrichi par des réflexions d’éminents experts et professionnels autour de l’entrepreneuriat et des startups.

L’écosystème entrepreneurial s’est développé ces dernières années en Tunisie à une vitesse considérable. Du marketing digital à la robotique, en passant par la fintech, l’e-commerce ou encore la santé, les entreprises sont nées sur tous les fronts. Le potentiel est encore énorme pour la Tunisie.

Vecteur d’innovation

L’innovation est le pilier de cette large transformation qui est en train de bousculer l’économie, la société, et même l’environnement politique. Dans ce contexte de transition globale, les startups pourraient jouer un rôle clé dans le développement de l’économie digitale tunisienne, a affirmé Amel Saidane, présidente de l’association Tunisian Startups. Comment ces jeunes pousses, fragiles et vulnérables seraient-elles en mesure d’avoir un impact signifiant ? En nouant des liens avec les activités matures et les entreprises bien établies, selon Saidane.

Les économies qui ont réussi à développer un écosystème mature ont misé sur les startups B2B, qui transforment les processus à l’intérieur des entreprises. Pour pouvoir créer ces ponts, Saidane se propose de mettre en place des concepts tels que l’open innovation. Celui-ci consiste à lancer des challenges où les acteurs de l’industrie sont impliqués en articulant les problèmes qu’ils sont en train de rencontrer. Les startups, plus agiles et plus innovantes, tâchent alors d’y apporter des solutions — et donc des produits à offrir à ces entreprises.

À vrai dire, ce lien entre les acteurs de l’économie classique et de l’économie nouvelle sont loin d’être étroits. Les “collaboration stories” sont encore rares sous nos cieux. Ceci n’a pas empêché Magasin Général de mettre en pratique ce concept à travers l’acquisition de Founa Shop. “C’est l’histoire d’une entreprise qui ne réalise encore pas de bénéfices mais qui a été acquise à plusieurs millions de dinars”, a souligné Taieb Bayahi, membre du groupe Bayahi, maison mère de MG.

N’est pas startup qui veut!

On entend de plus en plus d’entrepreneurs qualifier leur entreprise de startup, mais rarement à juste titre. Bien que la startup ne soit pas toujours universellement définie, malgré de nombreuses tentatives, il y a unanimité sur l’impératif de l’innovation et de la scalability.

« Au regard de la nécessité d’une croissance exponentielle et de la taille du marché tunisien, les startups doivent être internationales dès leur premier jour”, a expliqué Haythem Mehouachi, DG de Diva Sicar. De par ses particularités, la startup a donc besoin d’un environnement économique, institutionnel, légal, réglementaire et culturel adéquat. Un environnement qui “nécessite une économie non-administrée où la liberté d’entreprendre est garantie”, affirme Habib Karaouli, PDG de CAP Bank.

Ce cadre n’existe, malheureusement, pas en Tunisie, comme l’a résumé Noomane Fehri: “La Tunisie n’évoluera pas au rythme qu’elle mérite qu’en réformant la réglementation de change et la loi sur la faillite”. L’absence du mobile payment serait également un frein au développement de l’économie digitale, selon Fehri.

Accès aux financements … en devise

La réussite de l’entrepreneuriat dépend aussi de l’existence de mécanismes de financement outre le crédit bancaire. De toute évidence, ce dernier n’est pas “l’instrument financier le plus adéquat”. Pourtant, en Tunisie, 96% des financements des PME/PMI sont bancaires. Créer un environnement propice à l’entrepreneuriat requiert donc la présence de fonds d’investissement publics et de structures d’accompagnement efficaces et efficientes. Le manque de la fluidité des financements sur le marché local se fait aussi cruellement sentir: “Il est plus facile aujourd’hui de lever 50 millions de dinars que 50 mille dinars”, a noté Noomane El Fehri. “Il faut que les mécanismes de financement couvrent tout le spectre des startups, notamment à l’early stage”, a-t-il ajouté.

Le fonds de fonds que prépare actuellement le ministère des TIC en collaboration avec la CDC devrait régler ce problème. Projet de longue date, ce véhicule de financement devrait voir le jour dans les 6 mois à venir. “Le but est que ce fonds soit nourricier d’au moins une dizaine de fonds”, a précisé Mehouachi. Ceci devrait permettre de financer les startups à tous les niveaux du cycle de vie, notamment dans l’early stage.

Les startups ont aussi des besoins particuliers de financements en devise pour assurer leur compétitivité à l’échelle internationale. C’est pour cela que le startup act a donné aux startups la possibilité d’avoir le compte en devise. Pour alimenter ces comptes, il est primordial d’avoir des fonds d’investissement qui puissent avoir de la devise et investir de la devise. “Dans le code des OPC, on parle de fonds off-shore, mais les décrets d’application n’ont jamais vu le jour”, a déploré Mahouachi. Selon lui, le grand apport du nouveau code du capital-investissement, c’est qu’il introduit la possibilité d’opérationnaliser cette dimension devise et d’introduire les fonds d’investissement spécialisés.

Cependant, le code du capital-investissement est bloqué à l’ARP depuis 2017. Pour pallier cela, deux articles ont été ajoutés au projet de loi transversale sur le climat des affaires: un article sur le fonds des fonds en devise, et un deuxième sur les fonds d’investissement spécialisés à compartiments, a dévoilé le DG de Diva Sicar.

Un cadre réglementaire entravant

Ce projet de loi, annoncé depuis quelques mois par le ministère de l’Investissement, “obligerait l’administration à se moderniser et à changer son approche”, a indiqué Ounissi. Dans ce cadre elle a indiqué qu’un article “révolutionnaire” interdirait à l’administration de demander au citoyen un document qu’elle peut elle-même demander à une autre administration. Et de souligner que “cette loi va obliger les services publics à travailler ensemble”.

“En Tunisie nous avons une overdose de lois, 96 projets de loi sont sur la table des députés”, a lancé de son côté Tarek Cherif, président de la Conect. Il serait plus raisonnable de simplifier les lois qui existent boostant encore plus l’entrepreneuriat, a lancé Tarek Cherif. Amel Saidane n’abonde pas dans le même sens, plus de 30% des startups ont été créées en 2018 suite à la promulgation du Startup Act, a-t-elle affirmé selon les données collectées par TSIndex.

Mettre en place un environnement moins hostile à l’initiative privée n’est qu’une première étape qui doit être complétée par le développement d’une culture de l’entrepreneuriat, déclare Habib Karaouli. Et d’ajouter : “Entreprendre est un acte d’engagement fort qui nécessite souffle et endurance pour franchir des obstacles de tout ordre”. “Entreprendre nécessite l’orgueil, l’envie, le besoin, l’ambition, l’ego, la revanche, l’appât du gain, le défi et la compensation”, insiste-t-il avec force conviction.

Pour réussir l’acte d’entreprendre, il ne faut surtout pas redouter l’échec. En guise de métaphore : il n’y a pas d’ascenseur pour le succès, il faut prendre les escaliers. “Le contexte en Tunisie est marqué par la faiblesse d’initiatives. Il y a un déficit de prise de risques parce que nous sommes dans un contexte culturel “risquophobe” où l’échec n’est pas souvent pardonné. Dans plusieurs cas, la réussite est suspecte et elle est rarement attribuée à l’ardeur, l’effort, aux compétences ou à l’effort déployé”, regrette Habib Karaouli.

L’entrepreneuriat ne peut être considéré comme “une solution de rechange, un substitut au salariat et encore moins une alternative au chômage”, comme aiment l’annoncer, pas toujours à bon escient, les politiciens. “Souvent, le concept d’entrepreneuriat subit un glissement de sens pour devenir la panacée censée résoudre les problèmes d’une croissance moins riche en emplois”, déplore le PDG de Cap Bank.




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