M. Slim Besbès, secrétaire d'Etat auprès du ministre des Finances, a
appelé, jeudi, à Abou Dhabi (Emirats arabes unis), "à la mobilisation
d'un milliard d'euros sous forme de dons rapidement encaissables pour le
financement de projets de court terme".
Participant à la réunion des ministres des finances du G8 et des
partenaires de Deauville, il a affirmé que "la réussite de la transition
démocratique en Tunisie, est tributaire du traitement rapide des
problèmes sociaux et notamment l'amélioration des conditions de vie des
citoyens dans les régions intérieures et la réduction du chômage,
notamment parmi les diplômés du supérieur".
"La Tunisie oeuvrera, également, à réaliser des programmes de développement à moyen et long termes", a-t-il ajouté.
Il convient de rappeler que le gouvernement de Béji Caïd Essebsi a
présenté, lors de sommet de Deauville, en France (Mai 2011) "un plan
jasmin", programme économique et social nécessitant des investissements
de 125 milliards de dollars, dont un appui financier extérieur de
l'ordre de 25 milliards de dollars.
M. Besbès a plaidé auprès des partenaires de la Tunisie pour le
respect des engagements du sommet de Deauville, en ce qui concerne la
contribution au financement du Plan Jasmin.
Sur un autre registre, le secrétaire d'Etat a insisté sur l'impératif
d'intensifier les efforts au plan international afin d'aider la Tunisie
à récupérer les biens des familles Ben Ali et Trabelsi.
Lors de
cette réunion, il a été convenu de créer un mécanisme, placé sous la
tutelle de la Banque Mondiale, permettant le rapatriement de ces biens.
Le secrétaire d'Etat a, aussi, appelé à la mise en place d'un
mécanisme spécifique pour financer les pays concernés par la transition
démocratique, soit un "Fonds privé d'appui à la transition
démocratique".
A cette réunion préparatoire à la réunion ministérielle, prévue à
Washington au mois d'avril prochain, ont pris part des représentants
des pays du G8 et des pays arabes (Emirats Arabes Unis, Arabie Saoudite,
Koweït, Qatar, Egypte, Tunisie et Jordanie).
Y ont également participé des représentants des institutions
financières internationales et régionales telles que le Fonds monétaire
international (FMI), le Fonds monétaire arabe, le Fonds de l'OPEP pour
le développement international, le Fonds arabe de développement
économique et social, l'Organisation de coopération pour le
développement, la Banque Islamique de développement, la Banque
européenne de développement, la Banque africaine de développement et
l'Institution financière internationale.
La rencontre d'Abou Dhabi, présidée par les Etats-Unis, a débattu des
moyens susceptibles d'augmenter les taux de croissance économique et
d'améliorer le climat d'investissement dans les pays arabes en
transition démocratique.