La conférence nationale sur le développement qui s’est tenue, jeudi à
Tunis, a été marquée par des interventions de plusieurs économistes et
experts qui ont mis l’accent sur les projets et les stratégies de
développement régional, outre la coopération décentralisée en Tunisie.
Mme.Elen Murray représentante de la Banque Mondiale( BM), a mis
l’accent sur la stratégie intérimaire que son institution est en train
d’élaborer pour assister la Tunisie dans la transition démocratique et
le développement économique.
Cette stratégie vise à soutenir la participation citoyenne au
développement économique, garantir la transparence au niveau des
institutions et l’adaptation à l’évolution technologique, a-t-elle
précisé. Et de rappeler que l’institution de Bretton Woods a accordé à
la Tunisie une ligne de crédit de 50 millions de dollars (75 millions de
dinars) en 2011, destinés à soutenir l’accès des PME au financement,
rationaliser la gestion des ressources naturelles, lutter contre les
changements climatiques et promouvoir l’utilisation des énergies
renouvelables.
Pour sa part, M.Sami Aouadi représentant de l’Union Générale
tunisienne du travail (UGTT), a mis l’accent sur «la dynamisation du
rôle des régions afin de garantir la stabilité sociale et la sécurité
alimentaire du pays».
Pour réaliser ces objectifs, a-t-il encore souligné, il faudra
consacrer le principe de solidarité interrégionale dans la répartition
des richesses (céréales, pétroles, phosphates, tourisme) et des
investissements publics. Il s’agit, en outre, de favoriser un cadre
idoine à l’investissement privé, pour faire des régions de grands pôles
de compétitivité.
Pour M.Noureddine Hajji, représentant du cabinet d’audit
Ernst&Young, le premier problème auquel la Tunisie est confrontée
dans l’immédiat est d’ordre social. Il est dû essentiellement au
déséquilibre flagrant entre les régions, a-t-il soutenu.
«Paradoxalement, pendant la révolution, le pays était en état de
ruine politique et sociale et non pas économique», a indiqué M.Hajji.
Pour construire un avenir radieux, il faut élaborer un pacte social
au sein des entreprises en faveur des employés, a-t-il souligné,
ajoutant que le rôle de l’Etat réside dans la mise en route de grands
projets (infrastructure de base..) et l’assistance des entreprises dans
leur conquête des marchés.
De son côté, M. Mohamed Frikha, directeur général de de «TELNET»,
société d’ingénierie produit et de conseil dans l’innovation et les
hautes technologies, a passé en revue le parcours de son entreprise,
perçue comme un modèle de réussite «success story» dans le domaine de
transfert technologique.
Il a, dans le même cadre, annoncé le lancement de cinq projets dans
les secteurs du e-goverment, e-éducation, e-health, e-commerce et
e-banking qui mobiliseront d’importants investissements et emploieront
pas moins de cinq mille cadres basés dans les différentes régions.