le groupe Soquibat à la conquéte des régions

Vous cherchez des tôles en aluminium ou inox, galvanisées ou perforées, des tubes ou des poutrelles, le Groupe Soquibat qui s'est déployé dans les régions, n'est jamais loin. Par Zohra Abid Nous sommes au 6 rue Sanhaja, à Borj Louzir/La Soukra (gouvernorat de l'Ariana), au siège de Groupe Soquibat. Un espace qui s'étend sur 11.000 m2, un parc de camions, les uns vides, les autres en cours de chargement, et des hommes qui s'affairent. A chacun sa tâche. La première porte à droite conduit à l'administration du Groupe Soquibat, fondé en 1983 par Mekki Mezghenni. Il s'agit d'une entreprise spécialisée dans les produits sidérurgiques et métallurgiques. Au milieu des bureaux où on traite les commandes et les factures, les salaires des employés et la gestion des affaires, il y a celui de Slah Mezghenni, le Pdg du groupe, entouré de son staff administratif: Hasna, Latifa, Hamda, Nabil, Tarek et les autres. Tel père tels fils Au fond de son bureau, ''Si Slah'', comme aiment l'appeler ses collaborateurs, n'a pas l'air d'un patron sévère et difficile à aborder. Mais c'est comme un grand frère. «J'ai intégré le groupe il y a quelques années et je n'ai constaté que le respect mutuel entre le patron et ses employés, qu'ils soient ingénieurs ou ouvriers. Ses soucis sont les nôtres et les nôtres sont les siens», raconte l'un de ses collaborateurs. Et d'ajouter qu'à la rentrée scolaire, les fêtes, et dans toutes les circonstances «''Si Slah'' est toujours là, sensible à nos demandes, et il n'est pas rare qu'il nous serve une prime, jamais d'ailleurs déduite de nos salaires». Salah-Mezghenni-Soquibat Slah Mezghenni à assuré l'essor du groupe fondé par son père Mekki au début des années 1980. Un marché porteur A l'époque, Mekki Mezghenni gérait son entreprise de bâtiment avec «seulement» 120 salariés. Il avait de gros clients comme la Société nationale immobilière de Tunisie (Snit). Slah Mezghenni se souvient encore de cette rangée de 32 villas que son père a construites pour le compte de l'Etat à la Cité El-Omrane de Tunis. Au fil des ans, l'entreprise du père a grandi. C'est désormais un groupe portant le nom de la famille, constitué de Soquibat et ses filiales, Cometa, société spécialisée dans les portes automatiques dirigée par son frère Ahmed, et Comal, spécialisée dans la distribution de l'aluminium et accessoires, gérée par Nadhem. Ainsi que, MSC (Metal Services Center), Tunisco et Timex, chacune de ces entreprises apportant sa valeur ajoutée au groupe. Soquibat-Depot-Soukra Un groupe spécialisé dans les produits sidérurgiques et métallurgiques. Avec le développement du marché immobilier, le groupe s'est peu-à-peu imposé dans son segment d'activité où ses concurrents sont devenus rares. En 2013, le chiffre d'affaires du groupe Mezghenni a atteint les 120 millions de dinars (MD) et la part du lion est revenue à Soquibat, avec 85 MD. «Nos clients sont des privés, des industriels ou de simples revendeurs et ils sont satisfaits de nos services. Les affaires marchent et nous avons appris à voir plus grand», raconte Slah Mezghenni. Les raisons du succès En quelques années, le Groupe Mezghenni s'est, en effet, doté de points de vente dans plusieurs régions. Il en compte désormais 4, dont un dépôt à Jebel El-Ouest de 120.000 m2. A l'intérieur: des hangars pleins de rouleaux et de bobines importés d'Europe, de Turquie, de Russie et d'Egypte. Et un autre pour la distribution à Sfax (20.000m2) les plus importants en dimension, en nombre d'employés et en chiffres d'affaires. «Avant la révolution, nous n'avions à Jebel El-Ouest que 85 employés. Malgré l'instabilité dans le pays, nous avons recruté des jeunes. Nous sommes passés en 2012 à 120 et à 170 en 2013. Aujourd'hui, nous comptons 200 salariés. Ils sont des diplômés des grandes écoles, des techniciens supérieurs, des ouvriers... La moyenne d'âge ne dépassant pas la trentaine et je ne peux qu'être confiant en cette équipe dynamique, qui considère la société comme la sienne», ajoute ''Si Slah''. Cette équipe qui fait aujourd'hui la fierté du groupe a profité d'un encadrement de qualité et d'un suivi constant. «A part les stages effectués à l'étranger, plusieurs de nos cadres nous représentent dans les foires et les salons internationaux et rentrent au pays avec de nouvelles idées. Le groupe est visité sur Internet depuis 1999-2000 et occupe aujourd'hui une bonne place dans le secteur», ajoute le patron. Slah-Mezghenni-Soquibat-et-son-equipe Slah Mezghenni et ses proches collaborateurs: un esprit de famille. Grâce au parc de la société, qui compte 40 camions, et au personnel dévoué, les services et la rapidité de la livraison, ainsi qu'à la spécialisation dans la coupe sur mesure, les affaires du groupe vont bien. «Le chiffre d'affaires en 2011 et 2012 a doublé, et malgré la crise que traverse le pays, le groupe se porte bien. Les retombées de notre participation aux salons Carthage 2012 et Medibat l'an dernier à Sfax aussi ont donné des fruits», explique Nabil, le bras droit de ''Si Slah''. «Nous allons participer aussi au Carthage 2014 dans quelques jours», ajoute-t-il. Et de préciser que le groupe ne va pas s'arrêter là avec des projets d'extension et l'ouverture d'autres points de vente. M. Mezghenni lorgne déjà le secteur de l'immobilier. Bientôt des résidences seront construites un peu partout par son enseigne. Investir dans le social Slah Mezghenni n'est pas seulement un patron comblé. Il est aussi un père de famille fier du parcours de ses 2 enfants, Safa, née en 1992, qui prépare son master HEC, et Mohamed, le cadet, 20 ans, étudiant en business à l'Ecole américaine au Lac de Tunis (et membre de l'association Leo Club & Socios). Son expérience de père, de patron et de citoyen dévoué au service de l'intérêt général le pousse, par ailleurs, à s'impliquer davantage dans la vie citoyenne et dans des projets sociaux. Exemple : non loin de la rue Sanhaja, se trouve l'école coranique Omar Al Khattab. «Nous avons créé une association, dont j'assume la présidence. On a créé l'école depuis 1992. C'était sous le conseil du cheikh Machfar. L'idée était d'assurer un enseignement religieux qui fasse barrage à l'extrémisme. Il y a le ''kotteb'' pour les petits. Mais aussi une ''madrassa'' pour les ados en provenance de toutes les régions de Tunisie et même de certains pays africains subsahariens qui veulent apprendre la religion islamique sur des bases solides», raconte M. Mezghnenni, membre actif de l'association Etta3aoun aux Berges du Lac de Tunis. Etant natif de Sfax, la capitale du sud, et supporter de longue date du Club sportif sfaxien (CSS), le patron du groupe Soquibat soutient tout naturellement le club ''Noir et Blanc'', mais cela ne l'empêche pas de sponsoriser d'autres équipes, notamment celles de basketball de la Goulette et de handball de Zaghouan.