Les start-up tunisiennes ont de plus en plus de succès à l’international, en particulier grâce à ces « nouveaux métiers » qui font partie du secteur de la communication.
Rencontre avec les cofondateurs de l’agence de communication Lezard & Balthazar, Sophie Alexandra Aiachi et Ayoub Ben Younes. Présente depuis près de cinq ans à Paris et maintenant depuis plus de deux ans sur le marché tunisien, l’agence a su s’imposer et apporter une nouvelle approche de la communication digitale.
Présentez-nous l’agence Lezard & Balthazar, en quoi se démarque-t-elle des autres agences de communication?
Ayoub Ben Younes : L’agence que nous avons fondée est assez différente des autres sur plusieurs points. Nous avons opté pour une forme de management moderne, toujours à l’écoute des nouvelles tendances et à l’affût des opportunités. C’est un secteur qui demande une disponibilité constante et qui se renouvelle en permanence.
L’agence a initialement été créée à Paris, elle y offre des stratégies d’omnicanal à des clients institutionnels. Depuis deux ans, nous souhaitons développer une branche en Tunisie, et nous nous y sommes pleinement investis, car nous avons senti que le tournant digital était en marche. Nous avons tout d’abord cherché à connaître le marché au maximum, ses différents secteurs et à former une équipe jeune et compétente.
Votre expérience française vous sert-elle en Tunisie?
Sophie Alexandra Aiachi : Oui et non. Oui parce que nous avons été formés dans des écoles spécialisées en communication, que nous avons appris au fur et à mesure de nos expériences professionnelles un savoir-faire et une maîtrise des outils. Néanmoins, il faut le reconnaître, le marché tunisien est extrêmement particulier. Les codes sont différents et les mentalités aussi.
Ayoub Ben Younes : Notre expérience étrangère, parisienne et personnellement canadienne sont essentielles pour apporter un plus en Tunisie. Je pense par exemple aux techniques de management que l’on souhaite mettre en place dans notre agence. On forme nos équipes, et ce de façon régulière pour qu’elles restent toujours au niveau. On instaure un véritable esprit de famille, des after work toutes les semaines, des moments de détente, des horaires flexibles, dans le but de fidéliser notre équipe et de rendre le travail plus agréable et plus efficace.
Parlez-nous de vos clients, sur quels secteurs d’activité opérez-vous?
Sophie Alexandra Aiachi : Nous travaillons à développer différentes marques, en particulier dans le secteur de la derme-cosmétique. Nous avons réalisé des actions pertinentes qui ont poussé le groupe Kilani à nous faire confiance pour développer la notoriété de certaines marques.
Par la suite, nous nous sommes diversifiés en touchant au secteur du tourisme et de l’éducation. Aujourd’hui nous comptons également dans notre portefeuille clients des marques tunisiennes de grande consommation du groupe SFBT.
Enfin, dans le prolongement des activités de l’agence L&B à Paris, nous nous sommes spécialisés dans l’accompagnement des franchises étrangères en Tunisie.
Vous affichez de belles performances en peu de temps, comment l’expliquez-vous?
Ayoub Ben Younes : Nous avons réussi à attirer des clients ambitieux, qui avaient confiance en notre savoir-faire et grâce à eux, nous avons pu réaliser de très belles campagnes.
Notre performance se lit également sous le prisme de notre équipe, que l’on forme, qui est efficace et garde un esprit curieux.
De belles performances donc qui s’accompagnent d’une volonté de faire toujours mieux.
Pourquoi n’avez-vous jamais concouru à des prix pour votre agence ?
Sophie Alexandra Aiachi : C’était une décision que nous avons prise au début. Il s’agissait avant tout de tâter le marché, d’en comprendre les spécificités, de donner autant d’attention aux différents clients.
Le plus grand défi était de former une jeune équipe compétente, d’imposer des codes « étrangers » au sein de l’agence.
La question des awards est essentielle pour offrir une notoriété à son agence, mais il faut avant tout s’assurer d’avoir une bonne base arrière solide.
Quels sont vos prochains challenges en Tunisie ?
Ayoub Ben Younes : Nous avons quelques projets dans le pipe que nous allons lancer l’année prochaine ou à la rentrée si on arrive à tout boucler cet été ! Nous avons beaucoup d’ambition et le marché tunisien possède un très fort potentiel, d’ailleurs il ouvre beaucoup de portes sur l’Afrique…